Plan Cancer II
 
 

Le rapport préparatoire au prochain Plan cancer réalisé par le Professeur Jean-Pierre Grünfeld à la demande du président de la République est désormais disponible.
 
Le précédent Plan cancer (2003-2007) a fait l'objet de mesures et un bilan en a été tiré. Le nouveau Plan cancer s'appuie donc sur les conclusions du précédent, en conservant ses principes et en mettant l'accent sur la poursuite des efforts de recherche, mesures pour les personnes les plus vulnérables, sur la correction des inégalités de santé face au cancer et mesures favorisant l'accompagnement des personnes dans l'étape de la vie après le cancer.
 
Dans son rapport le Professeur Jean-Pierre Grünfeld met en avant 8 propositions :
 
- développer la recherche transversale et pluridisciplinaire autour du cancer,
- soutenir la recherche et l'action sur les causes comportementales et environnementales des cancers,
- recherche sur les déterminants des inégalités de santé face au cancer,
- privilègier les actions de proximité et d'éducation pour la santé,
- améliorer la coordination des soins et le lien avec le secteur médico-sociale, autour du médecin traitant,
- être attentif à la démographie des professionnels en cancérologie,
- poursuivre et approfondir la collaboration avec les associations de patients et caritatives, dans l'accompagnement et le soutien médico-social au service des personnes malades,
- prévoir et organiser le "vivre après le cancer" qui va de la prise en charge des séquelles éventuelles, au soutien psychologique et à la reprise de l'activité professionnelle.
 
Ce rapport préparatoire au Plan Cancer 2 met en avant les points suivants concernant le cancer pédiatrique :
- l’épidémiologie des cancers chez l’adolescent et le jeune adulte ne fait pas l’objet d’un suivi par les registres, alors que cette tranche d’âge a manifestement moins bénéficié des progrès de la cancérologie ces dernières années

.Effectivement d'après les statistiques, la survie a progressé dans certains cas de cancer mais pas pour d'autres. La recherche a avancé mais pas pour tout le monde. Il faut féliciter les progrès accomplis mais continuer pour les autres.

Le rapport du Professeur Jean-Pierre Grünfeld préconise la nécessité de faire le diagnostic au stade le plus précoce possible de la maladie. Effectivement cela est indispensable car Léa a été diagnostiquée très tardivement par son médecin traitant et nous avons failli la perdre en quelques jours par la faute de son médecin qui pensait au cancer mais qui ne voulait pas le voir. Certains médecins traitants ne pensent pas d'abord au cancer.
 

- La proximité des soins et le maintien de la solidarité familiale

La difficulté après le diagnostic est de conjuger la proximité des soins et des traitements sans corrompre le maintien des repères fondamentaux de la famille et de la fratrie. Pour cela, le rapport préconise une réflexion sur l'organisation des soins en cancérologie pédiatrique en intégrant la nécessité pour l'enfant une dimension humaine (par la proximité de son tissu familial) et celle de l'expertise qui repose sur une compétence et une formation optimale des soignants. Il faut aussi rappeler l'importance de l'application de la législation pour permettre aux enfants de suivre leur scolarité, pendant et après les traitements.

 
- La création d'une tumorothèque nationale des tumeurs de l'enfant
Eh bien oui, il serait temps! pourquoi ne pas consolider les projets de recherche dans ce domaine? Nous aurions voulu savoir le dénombrement et la typologie des cas de tumeurs cérébrales des enfants au moment du diagnostic de cette maladie pour Léa. Nous étions perdus car pas de repère et encore mois aujourd'hui!
- "Pousuivre la réflexion et l'action sur des thèmes comme la neuro-oncologie et d'autres sous-spécialités de l'oncopédiatrie"

L'oncopédiatrie "sous-spécialité", pourquoi? Les tumeurs cérébrales concernent l'enfant et l'adulte. Pourquoi différencier les deux spécialités? Un épendymome (tumeur cérébrale diagnostiquée pour Léa) se retrouve chez l'enfant et chez l'adulte. Pourquoi déclarer l'épendymome chez l'enfant sous-spécialité par rapport au même diagnostic chez l'adulte?

En tout état de cause le rapport signale "une tumeur cérébrale est diagnostiquée chez 400 enfants par an France".Cela nous est tombé dessus, pourquoi et comment?

- "Le cancer chez les adolescents et les jeunes adultes"

Le rapport stipule que les oncopédiatres ne sont pas toujours pas bien préparés pour répondre aux problèmes des adolescents. Effectivement c'est une période où la transition entre la pédiatrie et la médecine adultes est nécessaire et accompagnée.